


Mon humeur en Juin
La famille des Iridacées est une grande famille de 1700 espèces environ réparties en 80 genres. Ce sont des plantes herbacées, rhizomateuses et sempervirentes (se dit des plantes qui portent des feuilles vertes toute l’année) que l’on trouve dans les régions tempérées, tropicales et subtropicales, mais il existe également des arbustes. Certaines de ces plantes sont très connues, comme le glaïeul, l’iris ou le crocus qui produit du safran. Les Iridacées peuvent pousser dans une grande variété d’habitats. La plupart sont adaptées aux climats saisonniers et peuvent résister aussi bien au froid qu’à la chaleur. La conséquence est qu’elles sont caducifoliées.
Par contre, les espèces sempervirentes sont limitées aux forêts subtropicales ou à la savane. La plupart des espèces sont pollinisées par des abeilles ou des papillons. Elles sont caractérisées par des fleurs oranges en forme de trompette.
Son nom vient du grec ancien Iris désignant dans la mythologie la messagère des dieux et la personnification de l’arc-en-ciel.
Ses origines remontent à la nuit des temps. Symbole de majesté et de pouvoir pour les Égyptiens de l’Antiquité, il sera au XIIe siècle, l’emblème pour les rois de France qui en ornèrent officiellement leur blason. C’est autour du bassin méditerranéen, terre de ses origines, que l’on rencontre l’iris depuis des millénaires.
L’iris possède de nombreux usages et est fortement ancré dans le paysage historique.
L’iris jaune des marais est aujourd’hui encore utilisé dans la teinture des tissus.
En Italie, on cultive industriellement l’iris de Florence depuis le XIIIe siècle. Cet iris, emblème de la ville, entre dans la fabrication de cosmétiques.
Pour nos Anciens, l’iris était la panacée et pouvait guérir quasiment toutes les maladies.
Son rhizome a également plusieurs fonctions :
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Il dégage un principe odorant essentiel connu depuis l’Antiquité, pour son usage en parfumerie. Il semblerait que ce soit Catherine de Médicis qui ait lancé la mode de l’iris comme parfum. Aujourd’hui encore, l’iris entre toujours dans la composition de nombreux parfums.
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Au XVIIe siècle, on utilisait le rhizome pilé et tamisé comme poudre pour les cheveux. Son odeur de violette est une propriété due à l’irone.
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On l’utilisait pour blanchir et parfumer les lessives.
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On donnait autrefois un morceau de rhizome à mâchouiller aux bébés pour leur permettre de faire leurs dents
Sa gamme de coloris et de formes est exceptionnelle et malheureusement bien souvent ignorée. Monet et Van Gogh, entre autres, feront exploser sur leurs toiles la fleur bleu-mauve.
L’IRIS D’ALLEMAGNE OU GERMANICA
Il est aussi connu sous le nom d’Iris des Jardins, il a été immortalisé par Van Gogh et Monet dans leurs tableaux. Il est appelé ainsi car il était présent sur l’emblème héraldique de nombreux seigneurs du Saint Empire Germanique au Moyen-Age.
Sa floraison est d’avril à juin.
Auparavant, il était connu par sa vertu diurétique. Il était préconisée pour traiter diverses maladies : bronchites, asthme, toux. C’était un anti-inflammatoire, expectorant et antiseptique. En outre, c’était un vermifuge efficace.
Conditionné en poudre, l’iris d’Allemagne convient pour apaiser les affections de la vessie, du foie et des poumons. Il est également préconisé pour traiter les infections respiratoires : bronchite, coqueluche, asthme, etc.
Aujourd’hui, il est aussi utilisé en parfumerie et en cosmétologie. Ces racines conviennent pour préparer diverses crèmes et huiles essentielles, si ces fleurs sont utiles pour réaliser du parfum.
– Poudre : Son rhizome soulage les affections de la vessie, du foie et du poumon.
– Le rhizome frais peut être utilisé en tant que vermifuge et purgatif.
– L’infusion de racine d’iris bue avec du miel, du vinaigre est utilisé pour calmer la toux et le rhume. Elle permet également de soulager les indigestions.
L’IRIS DES MARAIS
Connu sous le nom d’Iris Jaune ou Flambe d’Eau, il longe nos étangs, marais et mares et nous offre sa si jolie floraison jaune.
Les fleurs (Iris pseudacorus), ou faux acore sont d’une belle couleur jaune intense et, outre le symbole des rois de France, elles sont également l’emblème de la Région de Bruxelles-Capitale, en Belgique.
Il est originaire d’Europe, d’Asie occidentale et d’Afrique du Nord. Son nom d’espèce, pseudacorus, signifie “faux acore“ et se réfère à la similitude de ses feuilles avec celles d’une autre plante semi-aquatique : l’acore calmant. En effet, les deux plantes présentent des feuilles ressemblantes, incluant la présence d’une nervure centrale saillante et de feuilles en forme d’épée.
N’en déplaise à la famille des lis (ou lys), c’est l’iris des marais qui détermina le modèle des “fleurs de lis” des rois francs, car il sauva Louis VII : il trouva un gué pour passer un cours d’eau et put ainsi échapper à des poursuivants en repérant la fleur jaune vif de cet iris, qui ne vit qu’en eau peu profonde (de quelques centimètres). Initialement appelée “fleur de Louis”, elle devint “fleur de lys” sous d’autres règnes, ce qui entretint la confusion avec le lis
Jadis, les rhizomes de l’iris des marais étaient utilisés pour leurs vertus vomitives, diurétiques et vermifuges. Aujourd’hui, on ne l’utilise que très rarement et uniquement sur ordonnance car il peut causer de violents vomissements et diarrhées.
Sur les rhizomes sont fixés des micro-organismes qui ont le pouvoir de purifier l’eau d’où l’utilisation de l’Iris dans les systèmes de lagunage.
L’IRIS VERSICOLOR ou GLAÏEUL BLEU
Originaire d’Amérique du Nord, il pousse en général sur les sols humides. On récolte son rhizome en octobre. Il fleurit de mai à juillet.
En 1999, il a été adopté par la province de Québec au Canada comme emblème floral, afin de remplacer l’historique lis blanc non originaire du Québec, alors que le “clajeux” l’est (nom tiré du dialecte canadien).
L’iris bleu versicolore a été largement utilisé en médecine par les Amérindiens sur la peau, sur des brûlures, des plaies, des gonflements et en ingestion pour le foie et les maladies rénales.
Rappelons toutefois que la plupart des parties des iris sont nocives (si elles sont mal préparées), néanmoins sans être toxiques. L’iridine des iris est un glucoside mal accepté par les mammifères, et la sève peut provoquer des réactions dermiques.
En Europe on l’utilise pour purifier l’organisme. Légèrement laxatif et diurétique, il stimule la production d’urine et la sécrétion de bile. Ces effet dépuratifs permettent de traiter certaines affections cutanées chroniques comme l’acné et l’eczéma. Attention, à forte dose il provoque des vomissements. Déconseillé pendant la grossesse.
Voici une recette de Crème hydratante à l’Iris.
Il vous faut : Gel d’Aloès Vera + ½ cuillerée de poudre d’Iris.
Malaxez une noisette de gel d’aloès à la poudre d’iris et l’appliquer. A faire le matin avant la toilette et le maquillage.
L’iris va ralentir la perte en eau de l’épiderme et renforcer son équilibre hydrolipidique.