Un petit mot sur la Pariétaire officinale
C’est une une plante de la famille des Urticacées poussant facilement sur les terrains secs ou rocailleux et surtout sur les murs. C’est une cousine de l’ortie commune (elle ne pique pas). On la cueille en été au moment de la floraison. Quand on la touche on peut avoir une sensation comme si les feuilles et la tige collaient un peu. Cela provient de ses poils riches en silice. Les anciens faisaient une boule avec un bouquet de tiges et de feuilles et l’utilisaient en éponge à récurer.
Depuis plus de 2000 ans, elle est considérée comme un diurétique, un calmant des toux chronique et un baume pour les plaies et les brûlures. Elle était connue des anciens Grecs et Romains pour ses propriétés diurétiques et purgatives. Elle était utilisée pour traiter les affections rénales et urinaires, notamment les calculs rénaux et les infections des voies urinaires. Au Moyen Âge, la pariétaire était couramment utilisée dans les monastères comme diurétique et dépuratif pour traiter les affections rénales et vésicales. Les herboristes médiévaux utilisaient également la pariétaire pour soigner les plaies et les inflammations cutanées. Au XVIe siècle, les herboristes de la Renaissance, comme John Gérard et Nicolas Culpeper, ont documenté l’utilisation de la pariétaire dans leurs herbiers. Gérard la recommandait pour ses effets bénéfiques sur les reins et la vessie, tandis que Culpeper la considérait comme un remède efficace contre les inflammations et les obstructions des voies urinaires. Au XVIIe et XVIIIe siècles, la pariétaire a continué à être utilisée en médecine traditionnelle européenne pour ses effets diurétiques et dépuratifs. Elle était également employée pour traiter les affections respiratoires, telles que la toux et les bronchites, en raison de ses propriétés expectorantes.
De nos jours, elle est surtout utilisée comme plante diurétique et émolliente, capable d’empêcher la formation des calculs. En Europe, on lui reconnaît son action reconstituante sur les reins (elle améliore son fonctionnement). Elle est prescrite en cas de néphrite, calculs rénaux, coliques néphrétiques et de cystite. On s’en sert aussi comme laxatif.
Attention: Ne pas l’utiliser en cas de rhume des foins et autres allergies. Veuillez toujours demander conseil à un praticien. Il est recommandé d’utiliser la pariétaire uniquement en cure à court terme. Pas plus d’une quinzaine de jours de prise.La plante contient des oxalates de calcium : attention en cas d’antécédents de calculs rénaux de ce type.
Surnommée « épinards des murailles« , elle est cuisinée pour sa richesse en minéraux. On peut la consommer crues ou cuites, comme elle est dépurative, elle sera associée à d’autres plantes pour une cure au printemps.