UN PETIT PLUS……

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Un petit mot sur le Tussilage



Le tussilage Tussilago farfara, de la famille des Astéracées, appelé aussi « pas-d’âne », est une plante herbacée, vivace, seule espèce du genre Tussilago.

C’est une plante indispensable. À cause de la précocité de la floraison, pollen et nectar font le bonheur des insectes pollinisateurs qui sortent tôt au printemps, comme les abeilles charpentières.

Elle mesure entre 10 et 30 cm de haut. Les fleurs apparaissent dès février, avant les feuilles. Ces fleurs, capitules jaunes solitaires de 12-15 mm de diamètre, sont groupées sur des hampes aux écailles pourprées, demi-embrassantes et couvertes de poils cotonneux. Ces épis se penchent après la floraison.

Les feuilles apparaissent après la floraison, toutes basales, pétiolées et en forme de cœur… ou de pas d’âne ! Arborant un feutrage vert clair sur le dessus, et blanc en dessous, elles mesurent entre 15 et 20 cm de diamètre. Les fruits sont des akènes munis d’une aigrette.

On utilise également les feuilles du tussilage pour teindre la laine. Mélangées avec de l’alun, cela donne une couleur jaune chartreuse, et un joli vert en mélange avec du sulfate de fer. La cendre des feuilles séchées puis brûlées donne un succédané du sel. Elle a été utilisée comme condiment pendant des siècles.

Autrefois appelé Filius ante patrem, le « fils avant le père », parce que le tussilage a la particularité de fleurir avant la feuillaison, il répond maintenant au surnom de « pas d’âne » à cause de la forme de ses feuilles, et aussi à d’autres noms régionaux : pas-de-cheval, taconnet, tacouet, chasse-toux, herbe aux pattes, herbe de Saint-Guérin, procheton, plisson, béchion…

Tussilago vient du latin tussis, qui signifie « toux«  et de agere qui signifie « chasser« , allusion à ses vertus médicinales. Les Égyptiens la nommaient saartha, les Romains, Tussilago. Depuis plus de 2000 ans, les propriétés du tussilage pour lutter contre la toux sont exploitées aussi bien en Europe qu’en Chine.



Le tussilage fait partie des plantes pectorales les plus utilisées en phytothérapie. C’est un adoucissant, un émollient, un antitussif. L’infusion de feuilles ou de fleurs est utilisée en cas de toux, de bronchites, de trachéites et de rhumes (mais ce sont surtout les fleurs qui sont employées en infusion ou en sirop).

On utilise également les fleurs en teinture mère en cas de maladies pectorales, bronchites et crises d’asthmes allergiques. La teinture mère de feuilles est utilisée en usage externe en cas d’abcès et kystes et en usage interne en cas de diarrhées.

Par voie externe, appliquez les feuilles, fraîches ou macérées une nuit dans l’eau, sur les petites plaies, les brûlures, les entorses, etc. En décoction, utilisez ces feuilles, dans une bassine, pour soulager les pieds douloureux après une grande randonnée.

La feuille contient du mucilage, une résine, du tanin, une huile essentielle, de l’inuline, de la vitamine C, des sels minéraux (Ca, Mg, P, K, Na, S, Fe, Si), des alcaloïdes et une substance antibiotique. La fleur contient des flavonoïdes, du mucilage, des tanins, des alcaloïdes, de la vitamine C et du zinc.

Pour faire une tisane de fleurs de tussilage : Faites macérer 3 à 5 fleurs séchées dans une tasse d’eau bouillante durant 15 min avant de filtrer et de boire. Pour ses propriétés sur le système respiratoire, la tisane de tussilage est encore plus efficace lorsqu’elle est bue bien chaude. On peut boire entre 2 et 4 tasses par jour.

Il est déconseillé de poursuivre le traitement sur de longues durées, surtout avec la teinture mère. Il doit généralement être inférieur à un mois. La présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques peut rendre cette plante néfaste lorsqu’elle est consommée en trop grande quantité ou sur une trop longue période. Le tussilage est contre-indiqué aux femmes enceintes ou à celles qui allaitent, aux enfants de moins de 6 ans, aux personnes souffrant d’une maladie du foie.



En cuisine :

  • Les fleurs, tiges aromatiques et les jeunes feuilles se cuisinent en salade, crues, poêlées au beurre ou cuites à la vapeur.

  • Les feuilles plus âgées peuvent être cuites dans diverses préparations : beignets, gratins et soupes.

  • Les fleurs avec leur tige sont excellentes en omelette salée ou sucrée (2 poignées pour 6 œufs).

Des recettes sont présentes dans mon livre de Cuisine Tome 2 et 3, il y en a une aussi dans mon Onglet « Petits plats du Mois« .



Poêlées de fleurs de tussilage:

Pour 2 personnes, il vous faut:

5 poignées de fleurs avec leurs pédoncules + 25 g de beurre + 2 cuillères à soupe d’huile d’olive + Sel et Poivre.

Faire fondre le beurre, puis ajout de l’huile et cuire les fleurs à feu vif pour bien les dorer et conserver le croquant. Assaisonnez et servir chaud.